FAMILLE ET PARENTE - Sociologie et Ethnologie
(source : Chas Addams : "La famille Addams")
Le thème de la « Famille » a été présent dans tous les programmes de sciences économiques et sociales depuis le premier programme de 1965 jusqu’au dernier programme entré en vigueur en 2010. Une absence pour le moins surprenante vue l’importance actuelle du sujet. Une situation qui tranche avec ce que les enseignants ont pu connaitre durant les années 1970 et 1980 quand on s’étonnait qu’ils pussent étudier quelque chose d’aussi évident que la famille. Certes, disait on souvent, la famille « est en crise à cause de la montée des divorces » mais cela dénotait une certitude commune sur ce que devait être « La » famille : parents mariés (inutile d’ajouter « de sexe différent », cela allait de soit) et des enfants qui arrivaient tôt après le mariage. Mais au cours des décennies suivantes, les transformations se sont multipliées : familles monoparentales, homoparentales, décomposées et recomposées, etc… Et aujourd’hui, il va de soi qu’il s’agit là d’un sujet d’études important. Mais les certitudes abondent, certitudes qu’on a vu notamment fleurir au cours des controverses concernant le « mariage pour tous ». Deux de ces certitudes sont à rejeter dos à dos : la première concerne l’idée selon laquelle la famille serait une donnée « naturelle » et sa forme serait en conséquence « universelle » ; les observations ethnologiques et historiques vont à l’encontre de cette idée. L’autre certitude à rejeter est celle selon laquelle la famille ayant pu emprunter toutes sortes de formes différentes alors tout serait possible et chacun serait libre de choisir ce qu’il lui convient ; certitude partagée, paradoxalement, par certains partisans et les opposants au « mariage pour tous ». Ce serait supposer que la liberté individuelle est totale et universelle. C’est une erreur : que presque tout ait pu être pratiqué dans les diverses sociétés ne signifie pas qu’une société puisse tout admettre. Comme le rappelle Durkheim, la Société est d’abord un réseau de contraintes.
Ce premier dossier est consacré à la diversité des formes familiales et fait donc la part belle aux données ethnologiques. Juste avant le dossier documentaire, on peut trouver une présentation des objectifs visés à travers ces documents. L’intérêt de l’ethnologie est de pouvoir prendre conscience de la diversité des formes familiales mais aussi de prendre en compte l’ensemble de ces contraintes. Ces observations ne donnent donc pas de réponses quant à ce qu’il faut penser de telle ou telle transformation de la famille mais d’avoir des outils pour penser ce transformations (et prendre position sans être prisonnier de préjugés et de méconnaissances).
Famille et parente partie i (394.13 Ko)
Le deuxième dossier est également consacré à l’ethnologie. Partant de la question centrale du tabou de l’inceste, il aborde les thèses de Claude Lévi-Strauss, ses prolongements et ses amendements.
Famille et parente partie ii (3.95 Mo)
Le troisième dossier est consacré aux transformations récentes de la faille en Europe, et surtout en France, et mobilise les données historiques et sociologiques.
Famille et parente partie iii (2.91 Mo)
Cette quatrième partie est consacrée aux représentations de la famille dans la culture populaire (BD, cinéma, séries,…)
Famille et parente partie iv (2.34 Mo)
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